JO CARDOT

 

Jo Cardot nous a quittés le 19 août 2004. Eternel jeune homme malgré

ses 72 ans, sa disparition soudaine a surpris et profondément

choqué son entourage, ainsi que tous ceux qu’il aimait : famille,

amis, pratiquants d’Aïkido.

Jo était né à Saïgon en 1932 d’une mère vietnamienne et d’un père

français. Il a tout d’abord embrassé la carrière militaire et, pendant

cette période, deux épreuves l’ont particulièrement marqué : la guerre

d’Indochine et la guerre d’Algérie.

Dès son plus jeune âge, Jo a pratiqué les arts martiaux et, après son

arrivée en France, il a successivement appris le Judo, le Karaté et

l’Aïkido qui, à partir de 1965, est devenu sa spécialité : l’idéal de

paix et d’harmonie lié à l’Aïkido correspondait parfaitement à sa

recherche personnelle.

Jo a très activement contribué au développement de cette discipline

dans les régions du Centre et des Pays de Loire. Très vite, il a animé

des stages dans d’autres régions de France et dans les pays européens

voisins.

Professeur d’éducation physique dans les lycées et collèges de Blois,

il avait l’entraînement de base nécessaire pour enseigner sans

relâche et sans limite cet Aïkido qui était devenu une de ses principales

raisons de vivre.

Il a introduit l’Aïkido comme un sport optionnel au niveau de

l’Education Nationale pour la région Centre ; il a participé à l’ouverture

de nombreux clubs et amené des dizaines de pratiquants au

niveau de la ceinture noire.

Trois mots résument sa personnalité : charisme, modestie, rigueur.

Son charisme était éclatant au niveau des enfants. Au dojo, son arrivée

sur le tatami suscitait immédiatement le calme et le respect,

même auprès des plus turbulents.

Sa modestie lui faisait refuser de se faire appeler «maître» au dojo,

malgré son très haut niveau de pratiquant d’Aïkido. Sa maîtrise s’imposait

d’elle même et n’avait pas besoin du support des mots. Sa

rigueur personnelle lui a valu de maintenir une attitude et une condition

physique exemplaires jusqu’au bout, c’est à dire jusqu’à sa dernière

séance d’Aïkido, trois jours avant de nous quitter.

Jo était titulaire du Brevet d’Etat 2e degré depuis 1970 et du grade

de 6e Dan depuis 1967. Il avait été décoré de la médaille d’Argent de

la Jeunesse et des Sports et était proposé pour la Médaille d’Or.

Il a beaucoup donné et a été un symbole de dévouement et de fidélité.